Le grand rien

Le grand rien. Nous sommes au bar internet du coin. Comme on le constate il y a autant de monde dehors que dedans. J’ai pu faire mon site, donner des nouvelles à ma femme, ma célébrissime femme qui me donne cette liberté : Partir, sentir que loin d’elle, j’existe encore – je sais, je suis mal fini – dessiner ce que je ne vois même pas, rouler, manger des choses atroces, tremper dans un hot pot, écouter à fond les manettes « make the girl dance » et « baby, baby, baby », savoir Aurélien déjà au lit, voir Fifi faire la vaisselle en se secouant comme un malade. Oui, la vie en Islande a ceci de formidable, elle est sobre, poétique, unique. Dessiner, dessiner, dessiner, et regarder le monde qui m’entoure et m’encadre. Une certaine idée de la plénitude.